Contexte
Environ 17 millions de personnes vivent dans les régions touchées à travers les quatre pays du bassin du Lac Tchad. Le nombre de personnes déplacées a triplé au cours des deux dernières années. La plupart des familles déplacées ont été accueillies par des communautés qui comptent parmi les plus pauvres et les plus vulnérables du monde. L’insécurité alimentaire et la malnutrition ont atteint des niveaux critiques.
Développements récents
L'insécurité alimentaire dans la région devrait se détériorer au cours des prochains mois alors que les communautés luttant déjà contre l’adversité et de graves pénuries alimentaires traversent la saison de soudure. Les dernières évaluations de sécurité alimentaire montrent que plus de 50 000 personnes risquent la famine de juin à août dans les états de l’Adamawa, de Borno et de Yobe du nord-est du Nigeria. Quelque 5,2 millions de personnes devraient souffrir d'une grave pénurie alimentaire, un tiers d'entre eux à des niveaux d'urgence. À travers le bassin du lac Tchad, près de sept millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire. Un financement opportun sera nécessaire pour fournir des intrants agricoles aux communautés lors de la prochaine saison de soudure et pour réduire l'insécurité alimentaire. À la fin du mois de mars, seulement 11,2 pour cent des 1,5 milliard de dollars US requis pour couvrir les besoins les plus urgents ont été financés.
En mars, le HCR a signalé que depuis janvier plus de 2 600 réfugiés nigérians ont été rapatriés de force du Cameroun. Les partenaires humanitaires ont exhorté les voisins du Nigeria à continuer à garder leurs frontières ouvertes pour accorder accès et asile aux personnes fuyant le conflit. Le 2 mars, le Cameroun et le Nigeria ainsi que le HCR ont signé un accord tripartite sur les rapatriements volontaires des réfugiés nigérians au Cameroun.